21 juin 2018
L’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, communément appelé l’INRS, a constaté l’importance alarmante des TMS, Troubles Musculo-Squelettiques, survenus sur le lieu de travail. Les TMS constituent un fléau tant au niveau des souffrances individuelles qu’au niveau de la charge économiques : elles représentent un coût pour les entreprises ! L’INRS estime que le coût moyen d’un TMS est supérieur à 21 000 €, comprenant les soins et les indemnisations.
Des outils d’aide à la manœuvre existent dans le but de protéger la santé des opérateurs et de diminuer les risques d’accidents professionnels. Pourtant, alors que ces outils devraient être bénéfiques pour eux, on observe des réticences de la part des opérateurs à les utiliser. Comment peut-on expliquer ces réticences ?
Bien que des outils et des solutions existent ils ne sont pas toujours correctement identifiés ou suffisamment connus.
L’utilisation d’un nouvel outil demande la mise en place d’une nouvelle routine. La formation à cette nouvelle habitude peut être longue et donc refusée par les opérateurs. Cette volonté de vouloir changer de procédure doit à la fois venir des opérateurs, mais aussi du management qui doit être moteur et prescripteur de solutions à ce niveau. En effet, c’est le rôle de la hiérarchie et des managers de proposer des solutions adaptées et performantes pour améliorer le quotidien des salariés.
Avoir un outil supplémentaire nécessite de passer du temps à chercher cet outil, à l’installer puis le désinstaller, à l’entretenir... Bien plus, si un opérateur a oublié l’outil et s’en rend compte au moment de l’utiliser, la perte de temps est alors très importante car il doit retourner le chercher.
Les opérateurs sont réticents à utiliser les outils d’aide à la manœuvre pour toutes les raisons déjà citées mais aussi, et surtout, car ils ne prennent pas suffisamment au sérieux les risques des TMS, malgré les nombreuses campagnes de prévention de l’INRS et les recommandations des CHSCT et bureau HSE. Pourtant, les TMS sont de loin les maladies professionnelles reconnues les plus fréquentes !
Certes, les outils d’aide à la manœuvre facilitent le travail de l’opérateur mais ils peuvent parfois être lourds. Ils sont alors difficiles à transporter, ce qui est très paradoxal. Censé réduire les TMS, un outil d’aide à la manœuvre trop lourd aura l’effet inverse en provoquant des douleurs à l’opérateur qui le porte.
Pour résumer, les opérateurs n’utilisent pas toujours les outils à leur disposition par facilité vis-à-vis de leurs anciennes habitudes ou tout simplement parce qu’ils ne sont pas sensibilisés suffisamment pour avoir conscience des risques qu’ils encourent.
Il est pourtant facile de mettre des actions en place afin de sensibiliser les opérateurs à l’utilisation d’outils d’aide à la manœuvre.
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